La COVID-19 a bousculé nos vies et le SIVET n’y fait pas exception. Nous avions envie de vous montrer comment ça se passe pour vrai pour nous!
Quels sont les défis que la COVID-19 nous a amené, quelles sont les découvertes que nous avons faites?
Comment vont les employés du SIVET?
Comment les clients du SIVET trouvent-ils l’interprétation vidéo à distance (IVD)?
Quel est le positif qui pourrait ressortir de tout ça?
Vous êtes plus visuel, visionnez la vidéo en LSQ et sous-titrée sur notre page Facebook.
Défis et découvertes
Pour ce qui est des défis, Suzanne Villeneuve, directrice à la qualité et à l’éthique au SIVET mentionne que :
« Les premiers défis ont été liés à l’installation à domicile des interprètes pour qu’ils puissent poursuivre le travail à distance et ainsi maintenir le maximum de services possible. Il fallait aussi assurer la santé et la sécurité des interprètes pour le travail en présence : c’est-à-dire déterminer les postes qui ont une distance suffisante pour les centres d’appel, commander le maximum de masques (approuvés par santé Canada), de gants, de visières, etc. La priorité était de protéger nos employés et nos clients. »
Du côté des découvertes, Suzanne Villeneuve mentionne la résilience et la débrouillardise de tout le personnel. « Tout le monde s’est rapidement mobilisé pour continuer d’offrir nos services malgré la situation. »
Les employés et la COVID-19
Chaque employé vit des situations différentes dans sa vie personnelle. Plusieurs vont bien, Anne-Marie Dufour, interprète, mentionne que « avec la COVID-19, je continue de penser positif, je suis chanceuse d’avoir encore mon travail. De plus, il fait beau, on peut en profiter! ». Lise Richard, également interprète au SIVET, souligne quant à elle les avantages du travail à la maison :
« C’est le fun, on économise des déplacements, du temps, de l’essence. En plus, je peux voir plus souvent ma famille! »
Le travail à la maison est plus difficile pour d’autres, avec les enfants dont il faut prendre soin, les distractions qui sont plus nombreuses et surtout le manque de contacts humains.
« Le point négatif, c’est qu’on manque de contacts humains. On a moins d’affectations sociocommunautaires, alors on voit moins de clients. J’ai hâte que tout revienne à la normale, j’ai hâte de vous [les clients] voir! »
Lise Richard, interprète
Certains employés ont donc très hâte de retourner sur le terrain pour voir des gens, d’autres ont plutôt peur par crainte d’aller dans des milieux à risque et de contracter le virus. Il faudra s’adapter à la situation de chacun et voir l’évolution de la situation au fil du temps.
L’IVD et les clients
Avec la distanciation physique qui était nécessaire dans les derniers mois, l’offre de services en interprétation vidéo à distance (IVD) a monté en flèche. Nous avons recueilli les témoignages de trois clients qui ont testé ce service.
Simon Leclerc, mentionne que même s’il était nerveux au début, il a été très satisfait de son expérience.
« Après mon rendez-vous chez le médecin, j’ai demandé à l’interprète s’il pouvait rester pour une autre rencontre dans un autre département. Il a accepté alors 10 minutes plus tard, j’ai cliqué sur le même lien, c’était le même interprète devant moi et j’ai pu avoir accès au service. J’étais très satisfait. »
Simon Leclerc, client du SIVET
Nancy Palumbo et Manon Carbonneau travaillent à la maison depuis le début de la COVID-19. L’IVD leur a été très utile pour leurs rencontres de travail.
« Grâce à l’IVD, je peux continuer à communiquer et à échanger avec mes collègues, même en travaillant à la maison. C’est vraiment un privilège d’avoir accès à l’IVD, c’est extraordinaire. »
Nancy Palumbo, cliente du SIVET
Manon Carbonneau mentionne quant à elle quatre points positifs de l’IVD :
- Nous pouvons choisir la durée du rendez-vous (30, 45, 60 minutes ou plus);
- On économise de l’argent et du temps;
- Nous pouvons choisir l’interprète qui convient à nos besoins;
- C’est très simple :
« 10 minutes avant le rendez-vous, on se connecte pour vérifier que tout fonctionne. On commence la rencontre et quand c’est fini, on clique pour fermer et c’est tout! »
Manon Carbonneau, cliente du SIVET
Points positifs pour le futur
Finalement, Suzanne Villeneuve mentionne également quelques points positifs qu’ont amené la crise sur la reconnaissance et la sensibilisation de la population à l’interprétation :
« L’interprétation en langues des signes n’a jamais été aussi visible dans nos médias. Contrairement à bien d’autres endroits dans le monde, les conférences de presses d’ici n’avaient pas l’habitude d’être interprétées. Les paliers gouvernementaux ont été à l’écoute de nos besoins plus que jamais par le passé et les différentes instances ont enfin commencé à instaurer l’interprétation dans leur diffusion de l’information. Maintenant, les gens les voient partout dans nos conférences de presses et dans celles de tous les autres pays. Il restera quelque chose de positif après coup. Plus de sensibilisation générera sans doute plus d’intérêt pour l’apprentissage de la langue des signes et à long terme pour la profession d’interprète ! »
Suzanne Villeneuve, directrice à la qualité et à l’éthique au SIVET